31 mars 2016

Mettre en ligne ses collections : une ouverture au public pour la Fondation Clément

  • Témoignages et références
Photo du bâtiment de la Fondation Clément

En 2010, la Fondation Clément  a acquis le logiciel Mnesys Portail pour la gestion et la mise en ligne de ses fonds documentaires. Régine Bonnaire, chargée de projet, nous présente les missions de la Fondation, ainsi que les objectifs et les résultats de la mise en ligne des archives de la Fondation.

Pouvez-vous me rappeler vos missions et depuis quand la fondation existe-t-elle ?

Fondation d’entreprise du Groupe Bernard Hayot (GBH), la Fondation Clément porte des projets de mécénat afin de promouvoir et de valoriser les talents des outre-mer. Son objectif est d’offrir une meilleure visibilité et une plus large diffusion aux arts et au patrimoine culturel de la Caraïbe.  Actifs depuis plus de 30 ans sur la scène culturelle nous œuvrons autour de trois domaines d’activités.
Le premier qui est certainement le plus connu du grand public, c’est celui des arts plastiques et visuels. Notre objectif est d’offrir une meilleure visibilité et une plus large diffusion aux arts visuels et plastiques de la Caraïbe. Nous souhaitons agir comme une ressource pour les plasticiens issus ou en liens avec la Caraïbe et apporter notre soutien à ces artistes qui font la Caraïbe d’aujourd’hui.  De plus, en tant que lieu de diffusion, nous permettons une plus grande accessibilité des différents publics à la culture.

Le second aspect est un aspect architectural, et c’est aussi le premier, par lequel nous avons commencé notre action culturelle. L’implication de GBH dans le domaine culturel et la protection du patrimoine créole a débuté au milieu des années 1980, avec la restauration et la mise en valeur de l’Habitation Clément. Deux autres habitations ont bénéficié des campagnes de restauration du bâti ancien lancées par GBH. Il s’agit de l’Habitation Pécoul, et de l’Habitation La Sucrerie. Ces habitations sont ouvertes chaque année à l’occasion des Journées européennes du patrimoine. Elles y reçoivent en moyenne 1700 visiteurs.

Le troisième aspect concerne notre collection documentaire. La création du fonds documentaire a débuté avec les archives Clément récupérées lors de l’achat de l’entreprise par GBH.  Puis se sont ajoutées une collection de plus de 3000 carte postale, les archives de rhumeries et la première bibliothèque patrimoniale. D’autres fonds sont venus compléter la collection au fur et à mesure.
Les bibliothèques composent la partie la plus importante de notre fonds. Elles constituent un ensemble d’environ 9000 ouvrages portant sur la Martinique dans son contexte caribéen. Nous parlons d’ensemble car elles se complètent et s’imbriquent. Les cinq bibliothèques patrimoniales que nous avons rachetés ont été constitués dans les années 1970-1980 par des passionnés d’histoires et bibliophiles. Chercheurs ou amateurs ils ont collectés la majorité des ouvrages, dans des collections originales, portant sur la caraïbe écrits au XVIIème et XIXème siècle. A ces récits se sont adjoints des ouvrages du XXème siècle. La bibliothèque que constitue la Fondation Clément s’inscrit dans cette lignée, complétée par des ouvrages traitant de l’art contemporain de la caraïbe.

Quels sont les objectifs autour de la création de ce portail ?

Depuis janvier 2016, nous avons un espace consacré à l’accueil des chercheurs, aussi la mission première du portail Mnesys est renforcée, à savoir la consultation en ligne de nos instruments de recherche. Ce portail doit permettre avant tout d’avoir une vision à la fois globale et précise de nos collections.  C’est notre chantier 2016, mettre à plat notre portail pour améliorer la recherche.

Nous envisageons  ce portail comme une porte d’entrée à nos collections. Notre objectif à long terme n’est pas d’en faire une bibliothèque numérique mais un véritable espace de recherche et de valorisation de nos collections. Compte tenu de la nature de nos collections, et du portail  nous avons privilégié la valorisation des documents figurés en mettant en ligne notre collection de 3000 cartes postales anciennes qui documentent la Martinique au début du 20e siècle. Notre prochain fonds numérisé en ligne sera certainement notre collection de cartes géographiques anciennes.

Capture du 2016-02-09 16:38:36
Exposition virtuelle : « Du tafia au rhum agricole : Trois siècles de distillation à la Martinique »

Depuis que ce portail a été mis en place, quels sont pour vous les bénéfices de la mise en ligne de vos fonds ?

C’est une visibilité à l’international et au national. Nous avons été très surpris de se rendre compte que des chercheurs américains spécialisés dans l’histoire et la littérature caribéenne nous sollicitaient lors de leurs déplacements en Martinique pour réaliser des recherches dans notre bibliothèque.

Leur seule entrée, dans la mesure où nous n’avons pas fait de communication en direction des universités américaines, c’est notre portail en ligne, où nos ouvrages sont référencés.

Parallèlement, nous sommes sollicités par des documentaristes qui utilisent notre fonds de cartes postales pour illustrer des scènes de vies ou des paysages du début du 20ème siècle.
Nous envisageons de mettre en place plus d’outils de médiation numérique pour accentuer cette valorisation. Nous pensons qu’il faut de plus en plus séduire le lecteur, et au-delà de la séduction, lui montrer toutes les possibilités de recherche, lui ouvrir les champs en multipliant les supports (papier, vidéo, iconographie) afin qu’il puisse avoir une vision globale de nos collections.

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